Como vai você ? #02 - Comment mixer travail et capoeira dans le voyage

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Par Florent, Capoeiragem, Ecole Senzala Toulouse - Décembre 2016  

Le métier que j’exerce est chercheur dans le domaine de la propulsion aéronautique. Outre la dynamique du domaine, les possibilités d’innovation et le foisonnement des idées, une des raisons qui m’ont encouragé à suivre cette voix est la possibilité de faire pas mal de déplacements. Les trajets peuvent être très courts (Pau - France) ou beaucoup plus lointains (Palo-Alto - Californie). Quelque soit la destination, passer une nuit en déplacement est synonyme de rencontre de capoeira. Dès que j’ai un déplacement de programmé, le premier réflexe est de regarder s’il y a un groupe pas loin et de le contacter. Pour ma première expérience, j’avais la corde orange et je n’étais pas très sûr de mon coup.

Je me suis donc tourné vers Afonso pour lui demander conseil. Sa réponse a été très motivante : « contactes les gens et si ça ne pose pas de problème alors profites bien ! ». Depuis, j’ai ainsi rencontré pas mal de maîtres, professeurs, gradés et élèves qui font vivre la capoeira avec la même passion. On se rend compte de la langue commune que l’on pratique tous dans le jeu et le chant. Dans tous les groupes où je suis allé, j’ai toujours été super bien accueilli et les retrouvailles, quand je reviens les visiter à nouveau, sont toujours chaleureuses. Ça me rappelle cette formulation de Mestre Samara : « Capoeira land », le pays de la capoeira. Où que tu sois, si la capoeira est par ici, tu te sens chez toi. Parmi toutes les supers expériences que j’ai vécues, voici quelques anecdotes :

- Dans la ville de Göttingen en Allemagne, un élève avancé a pris la succession de l’instructeur qui a mis en place les cours mais qui a dû partir. Passer deux nuits dans cette ville m’a permis d’assister à deux cours : après l’échauffement du second, la personne en charge du cours m’a demandé de la remplacer afin que ses élèves puissent profiter de ma présence. L’échange a été super fructueux, autant sur le cours que la roda qui a suivi !

- La ville de Boulder dans le Colorado aux Etats Unis se trouve au pied des rocheuses sur un plateau à 1665 mètres d’altitude. Durant la petite semaine qu’a duré mon séjour, j’ai eu la chance de rencontrer deux groupes. Outre le décalage horaire, j’ai dû lutter contre un mal auquel je ne m’attendais pas : l’altitude et l’essoufflement qu’il engendre.

- J’ai le privilège de pouvoir me rendre régulièrement à Palo-Alto (Californie) dans la prestigieuse université de Stanford. Que ce soit pour un mois ou une semaine, l’accueil par le groupe est fort sympathique. Le mois de juillet 2010 reste un super souvenir grâce à des échanges quasi quotidiens avec Rahan et les élèves : mouvements, musiques, chants …

Pour conclure, chacune de ces visites se termine souvent par une ronde débordante d’énergie comme savent si bien les mener, et pour ne citer qu’eux, Professeurs Cuca et Zé Galinha, Professeur Lagosta, Professeur Cara de Peixe, Mestre Banana, Mestre Cibriba ou encore Mestre Torneiro.

article nwl 1Roda Université de Stanford (Palo-Alto – USA) – Grupo Narahari – Juillet 2010

article nwl 2Université de Stanford (Palo-Alto – USA) – Grupo Narahari – Juillet 2010

article nwl 3Aix-La-Chapelle (Allemagne) – Grupo Mundo Capoeira – Octobre 2016