Chanson - A manteiga derramou

 

Vou dizer a meu sinhô

Que a manteiga derramou

E a manteiga não é minha

E a manteiga é de ioiô#

Vou dizer a meu sinhô

Que a manteiga derramou

E a manteiga não é minha

E a manteiga é de ioiô

Vou dizer a meu sinhô

Que a manteiga derramou

A manteiga é de ioiô

Caiu na água e se molhou

Vou dizer a meu sinhô

Que a manteiga derramou

A manteiga é do patrão

Caiu no chão e derramou

Vou dizer a meu sinhô

Que a manteiga derramou

A manteiga não é minha

É prá filha de ioiô...

Vou dizer a meu sinhô

Que a manteiga derramou 

 

# ioiô / ioiá (yoh-YOH / yah-YAH) : Ce sont les enfants du maître, qui ont souvent la permission de jouer avec les enfants d’esclaves jusqu'à un certain âge. Quand les enfants atteignent l'âge de travailler, ils sont alors séparés de leurs amis blancs. 

 

Le beurre s'est renversé

Je vais dire à mon patron

Que le beurre s'est renversé

Ce n'est pas mon beurre

C'est le beurre du maître

Je vais dire à mon patron

Que le beurre s'est renversé

Ce n'est pas mon beurre

Le beurre du patron

Je vais dire à mon patron

Que le beurre s'est renversé

Le beurre du patron

Il est tombé dans l'eau et s'est mouillé

Je vais dire à mon patron

Que le beurre s'est renversé

Le beurre du patron

Il est tombé par terre et s'est renversé

Je vais dire à mon patron

Que le beurre s'est renversé

Ce n'est pas mon beurre

C'est pour la fille du maître

Je vais dire à mon patron

Que le beurre s'est renversé

 

Une histoire d'esclave sur un « mystérieux » renversement. Un récipient plein de beurre s'est renversé, et personne n'en prend la responsabilité. Quand on demandait, un esclave répondait, « Ce n'est pas mon beurre, c'est celui du maître. » ce qui est théoriquement vrai, mais ne résout pas le problème. L’esclave use souvent de tactique de « résistance passive » pour rappeler au maître qu'il dépend d'eux.